Qui suis-je ?
« Je m’appelle Silbina, et je suis née en 1968 dans un charmant hameau de Boyacá, à 350 km de Bogotá, en Colombie. Issue d’une famille d’ascendance indigène, j’ai grandi au cœur de la beauté sauvage de la campagne. Toutefois, mon apparence, marquée par mes racines, a souvent suscité des discriminations qui ont laissé une empreinte profonde dans mon cœur. »
À l’âge de 4 ans, j’ai été confiée à ma grand-mère. Ce chapitre de ma vie ressemblait à un conte, mais sans la magie : j’étais devenue la petite bonne à tout faire. Loin de tout, privée de la compagnie d’autres enfants et souvent contrainte au silence, je me suis repliée sur moi-même, développant une nature sauvage. Pourtant, cette période a aussi forgé une part essentielle de ma personnalité. Sous la discipline stricte de ma grand-mère, j’ai pris soin des animaux de la ferme, créant avec eux un lien particulier. Ces moments m’ont permis de découvrir une connexion unique avec les êtres vivants, développant une sensibilité qui me permettait de ressentir leurs maux par le toucher.
Après plusieurs années chez ma grand-mère, je suis retournée vivre avec mes parents. La ferme familiale avait prospéré, mais cela signifiait aussi des tâches encore plus ardues. Ne supportant pas ce quotidien, je me suis rebellée et, à 13 ans, j’ai quitté définitivement le foyer familial. Livrée à moi-même, j’ai survécu en me nourrissant d’herbes et de racines. Ces expériences m’ont appris non seulement la résilience, mais aussi les vertus thérapeutiques des plantes, savoir que je porterai en moi tout au long de ma vie.
À Bogotá, après des années à travailler en échange d’un toit et de la nourriture, une patronne généreuse m’a tendu la main. Elle m’a enseigné des bases d’éducation que je n’avais jamais reçues et m’a montré comment apprécier la vie avec dignité.
À 18 ans, j’étais perdue, déprimée par un avenir incertain. Je travaillais comme caissière dans une boulangerie, mais mes nuits étaient remplies de dérives : danser et faire la fête avec les jeunes du quartier pour fuir ma réalité.
Un jour, un message à la radio a changé ma vie. Une émission sur le yoga a éveillé en moi une curiosité insatiable. J’ai décidé de franchir le pas et de suivre des cours de mantra-yoga méditation. Ce fut une renaissance.
À travers cette pratique, j’ai entrepris un voyage de transformation, à la fois physique et spirituel. Le mantra-yoga-méditation m’a aidée à surmonter ma dépression et ma surcharge pondérale. Peu à peu, j’ai retrouvé la sérénité et la joie de vivre.
En 1996, une nouvelle aventure m’a menée en Suisse. Trois ans plus tard, en 1999, j’ai réalisé un de mes rêves : ouvrir un centre de mantra-yoga méditation à Yverdon. Pour approfondir mes compétences, je me suis également formée comme thérapeute holistique, enrichissant ainsi mon approche thérapeutique.
Mon adhésion à la prestigieuse Fédération internationale de mantra-yoga-méditation Devanand a marqué une étape importante dans ma carrière. Cette reconnaissance, réservée aux professeurs expérimentés, témoigne de mon engagement et de mon expertise.
Aujourd’hui, je suis fière de la femme que je suis devenue. Ma détermination, ma sensibilité et mon désir de partager mon savoir sont au cœur de ma mission. En tant que thérapeute et professeur de yoga, j’ai la chance d’accompagner ceux qui croisent mon chemin, leur offrant bien-être, équilibre et un nouveau souffle dans leur vie.